Bilan hormonal et nutrition Paris 01
L’évaluation hormonale fait partie intégrale d’un suivi global nutritionnel et micronutritionnel.
Les hormones sont des molécules messagères produites par le système endocrinien (thyroide, glandes surrénales, ovaires, testicules..) en réponse à une stimulation dans un but fonctionnel et adaptatif. Elles sont déversées dans la circulation sanguine transmises aux tissus cibles pour y exercer leurs effets.
A chaque étape de la communication hormonale, des molécules nutritives essentielles interviennent. Ainsi, le fonctionnement optimal de la transmission de ces messages est très liée à un environnement nutritionnel adéquat.
Quelles hormones évaluer ?
L’équilibre hormonal repose sur plusieurs hormones essentielles dont la thyroïde est le chef d’orchestre.
Les hormones thyroïdiennes régulent le métabolisme en régulant les autres hormones, stimulent le cerveau, réchauffent le corps, détoxiquent et drainent, assouplissent les muscles et articulations, accélèrent la circulation du sang.
L’insuline maintient la glycémie à un niveau optimal, régule l’utilisation de sucres et des graisses, réveille, stimule et renforce la résistance physique et psychique.
La mélatonine, hormone du sommeil et antioxydante, permet la récupération et la lutte contre le vieillissement.
L’hormone de croissance, qui détermine la taille adulte, donne du volume et de la fermeté aux tissus et organes, favorise la perte de masse grasse, favorise la réparation et la cicatrisation, améliore l’immunité, l’humeur et la libido
La prégnénolone, très présente au niveau cérébral, est nécessaire à l’apprentissage et la mémorisation
Les oestrogènes, hormones mêmes de la féminité, sculptent les rondeurs, interviennent dans l’aspect lisse et tendu de la peau, hydratent les yeux, humidifie le vagin (secheresse vaginale de la ménopause), apportent l’enthousiasme et l’endurance physique
La progestérone détend, apaise, intervient dans le sommeil profond et joue un rôle important dans le syndrome prémenstruel ( douleur et gonflement abdominaux, irritabilité, gonflement des seins avant les règles).
L’aldostérone dynamise, fait monter la tension suffisamment pour faire face aux situations stressante en étant debout.
Le cortisol, hormone du jour par excellence, fait naitre l’envie d’action, libère les réserves d’énergie et stimule l’appétit.
La DHEA donne l’énergie douce, réduit l’anxiété en favorisant la bonne humeur, augmente la libido, améliore la qualité de peau et stimule l’immunité.
La testostérone, aussi présente chez la femme, renforce le mental, muscle le corps, réduit les graisses, augmente la résistance au stress, active le désir sexuel.
Pour une production optimale des hormones, certains nutriments et micronutriments sont indispensables tels zinc, fer, cuivre, selenium, magnesium, acides gras omega 3, vitamine E, vitamines B et acide lipoïque.
Les hormones au féminin
Le syndrome prémenstruel
Pendant la période d’activité génitale, un grand nombre de femmes présentent un syndrome prémenstruel dont l’origine n’est pas clairement identifiée.
Il est caractérisé par une prise de poids due à une rétention hydrosodée créant des oedèmes, des maux de tête, un gonflement douloureux des seins, poussées d’acné, fringales, troubles dépressifs et irritabilité.
Il apparait le plus souvent 5 à 7 jours avant les règles , se stoppe le plus souvent à l’arrivée des menstruations mais peut se poursuivre pendant les premiers jours également. Un suivi micronutritionnel permet souvent de réduire les symptômes avec l’aide de la phytothérapie.
La ménopause
Dans la vie d’une femme, l’entrée en ménopause est une phase très importante car le système endocrinien est grandement modifié entrainant nombre de symptômes désagréables.
La période précédant la ménopause, nommée pré-ménopause, prépare la fin progressive du travail des ovaires. Cette phase peut durer entre 3 et 7 ans.
Les cycles menstruels sont d’abord réguliers puis raccourcis avec un syndrome d’hyperoestrogénie caractérisé par des oedèmes (gonflements++ et douleurs des jambes), prise de poids, ballonnements, baisse de libido, règles abondantes, irritabilité).
Lorsque les cycles deviennent irréguliers, le syndrome d’hypoestrogénie apparait avec habituellement des bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, douleurs pendant les rapports sexuels, cheveux secs, perte de mémoire, fatigue et insomnies.
L’âge d’apparition de la ménopause est souvent vers 45 ans.
La ménopause signe l’arrêt permanent des menstruations avec l’arrêt du fonctionnement ovarien. Le diagnostic se fait sur un arrêt des menstruations depuis 12 mois avec le plus souvent des bouffées de chaleur. L’âge moyen d’apparition de la ménopause est le plus souvent vers 50 ans.
L’apparition de la ménopause est un facteur de risque cardiovasculaire. Le métabolisme des glucides est perturbé favorisant l’augmentation de la graisse abdominale.
Il est nécessaire d’instaurer un suivi nutritionnel préventif adapté.
La phytothérapie présente une aide satisfaisante pour contrôler les symptômes.
Les hormones au masculin
Les hommes sont soumis également aux variations hormonales.
Les motifs de consultation des hommes sont une prise ou perte de poids inexpliquée, une dysfonction érectile, une baisse de libido, des troubles du sommeil ou une fatigue chronique.
La DHEA, précurseur de la testostérone, baisse progressivement avec l’âge.
A 70 ans, elle n’est plus que de 10 à 20% du capital initial.
La production de la testostérone diminue donc également.
Des situations favorisent le déficit de la testostérone: obésité, tabagisme, stress, malbouffe, perturbateurs endocriniens.
Les symptômes de la baisse de la testostérone liée à l’âge sont:
la baisse de la force musculaire, la baisse de la pilosité pubienne et axillaire, la baisse des performances professionnelle et athlétique, la fatigue, la baisse du bien-être, des troubles du sommeil, une augmentation de la graisse abdominale, une augmentation du volume mammaire, la baisse de la force des érections et du désir.
Les objectifs du suivi nutritionnel sont de préserver le statut androgenique (testostérone) pour limiter l’apparition de ces symptômes ou les modérer, traiter le syndrome métabolique (graisse abdominale), protéger le système cardio-vasculaire et stimuler les mitochondries pour favoriser la production énergétique et la production de la testostérone
Du stress chronique au burn out
Le stress a une fonction adaptative qui a pour objectif de mobiliser nos ressources pour nous préparer à affronter un danger ou un changement important de l’environnement. En situation de stress, nos capacités physiques sont décuplées mais nos capacités intellectuelles sont diminuées.
Le système endocrinien (production hormonale) se modifie avec la production d’adrénaline et de corticoide.
Notre résistance nerveuse est diminuée par l’excès de sucres raffinés, l’excès de graisses saturées, l’excès de sel, les excitants (café, alcool, tabac) et les déficits en micro nutriments ( magnesium, vitamines B).
Lors de la première étape de résistance face au stress, le cortisol augmente. La conséquence est l’apparition d’une prise de poids essentiellement abdominale, une anxiété et un syndrome dépressif progressif ( avec baisse de la serotonine).
L’épuisement, nommé burn out, signe ensuite l’effondrement du cortisol, le système de production étant dépassé. L’épuisement physique et psychique (dépression avec baisse de la dopamine) en sont les symptômes.
Au plan hormonal, la production de la DHEA, de la testostérone et des hormones thyroïdiennes baisse également dans le burn out.
L’équilibre de la flore intestinale est perturbé occasionnant des troubles digestifs associés.
Tous ces éléments sont pris en compte dans le soutien nutritionnel du stress chronique pour prévenir l’apparition ou traiter un burn out.